Au Maroc, la cour d’appel de Rabat a finalement alourdi les peines de trois hommes accusés de viols à répétition sur une fillette. Si le verdict en première instance avait suscité l’indignation de l’opinion publique en raison de sa clémence, cette décision a été accueillie avec un certain soulagement. Toutefois, cette satisfaction est nuancée par le fait que le chef d’accusation de « viol » réclamé par la partie civile a été rejeté par le juge.
L’affaire de Sanaa, une mineure de 11 ans au moment des faits, âgée de 12 ans aujourd’hui, est tragique. Selon des ONG de défense des droits des femmes, elle a été victime de viols à répétition sous la menace, ce qui a entraîné une grossesse. Sanaa est aujourd’hui la mère d’un enfant âgé d’un an et un mois.
Le verdict de la cour d’appel de Rabat a condamné l’un des accusés à 20 ans de prison ferme, tandis que les deux autres ont écopé de 10 ans chacun pour « détournement de mineure » et « attentat à la pudeur sur mineure avec violence ». Bien que ces peines soient plus lourdes que celles prononcées en première instance, l’avocat de la victime, Abdelfattah Zahrach, a déclaré à la sortie du tribunal : « Nous n’avons pas compris pourquoi deux accusés ont écopé de 10 ans chacun seulement ».
Cette affaire met en lumière les défaillances du système judiciaire marocain en matière de protection des droits des victimes de violences sexuelles. Le rejet du chef d’accusation de viol est particulièrement choquant, car il minimise la gravité des actes commis par les accusés. Cette décision est en contradiction avec les standards internationaux de protection des droits des enfants et des femmes.
Il est essentiel que les autorités marocaines prennent des mesures pour protéger les mineurs et les femmes contre les violences sexuelles. Les ONG de défense des droits des femmes ont un rôle crucial à jouer dans la sensibilisation à ces questions et dans la protection des droits des victimes.
En outre, le traitement de l’affaire de Sanaa souligne l’importance de la formation des juges et des avocats sur les violences sexuelles et les droits des enfants et des femmes. Les verdicts prononcés doivent être conformes aux lois et aux normes internationales de protection des victimes de violences sexuelles, afin de garantir une justice équitable et efficace pour tous.
En conclusion, bien que les peines prononcées par la cour d’appel de Rabat soient plus lourdes que celles de la première instance, le rejet du chef d’accusation de viol est décevant et choquant. Les autorités marocaines doivent prendre des mesures pour protéger les victimes de violences sexuelles et assurer une justice équitable pour tous.
Peines clémentes pour les agresseurs, l’opinion publique indignée et appelle à des réformes urgentes
Le verdict est tombé ce mardi 13 avril et l’opinion publique est sous le choc. Les trois accusés poursuivis en appel pour « détournement de mineure » et « attentat à la pudeur sur mineure avec violence » ont écopé de peines de prison ferme allant de deux ans à 18 mois. Des peines jugées clémentes par l’opinion publique qui avait dénoncé un premier jugement « laxiste » et « choquant ».
Pourtant, les accusés encouraient jusqu’à 30 ans de prison ferme, selon le code pénal marocain. Le parquet avait d’ailleurs requis la peine maximale contre le trio, déclarant même que « si c’était possible j’aurais requis la peine capitale ». Une demande forte qui traduit la gravité des faits reprochés aux accusés.
Sanaa, la victime présumée, a réitéré son témoignage devant la cour et a dû faire face aux questions du juge, du parquet et de la partie civile. Les trois accusés, âgés de 25, 32 et 37 ans, ont quant à eux nié en bloc. L’un d’eux, confronté au test ADN qui prouve qu’il est le père biologique de l’enfant de Sanae, s’est contenté de répéter : « Je ne sais pas ».
L’émoi autour de cette affaire a grandi avec la publication du prononcé du jugement en première instance dans lequel il apparaît que les accusés ont bénéficié de circonstances atténuantes. Une décision qui a suscité l’indignation de l’opinion publique et qui a relancé le débat sur la protection des enfants contre les violences sexuelles dans le royaume et la nécessité de réformer les lois.
Il est important de rappeler que la protection des enfants contre les violences sexuelles est un sujet crucial qui nécessite une attention particulière de la part des autorités. Les enfants sont des êtres vulnérables qui doivent être protégés contre toutes les formes de violence, y compris les violences sexuelles. Le Maroc doit prendre des mesures fortes pour renforcer la protection des enfants et garantir que les auteurs de ces actes odieux soient punis de manière appropriée.
Dans cette affaire, il est difficile de comprendre pourquoi les accusés ont écopé de peines aussi clémentes, alors qu’ils ont commis des actes d’une extrême gravité. Les peines prononcées sont loin d’être à la hauteur de la gravité des faits reprochés et ne contribuent pas à dissuader d’autres agresseurs potentiels.
Enfin, il est temps que le Maroc prenne des mesures pour réformer ses lois et ses procédures judiciaires pour garantir que les victimes d’abus sexuels obtiennent justice. Les peines clémentes prononcées dans cette affaire ne sont pas à la hauteur des attentes de l’opinion publique et ne feront rien pour dissuader les agresseurs potentiels. Les autorités marocaines doivent prendre des mesures fortes pour protéger les enfants contre les violences sexuelles et garantir que les auteurs de ces actes odieux soient punis de manière appropriée