Les pourcentages les plus élevés de jeunes « non religieux » ont été observés en Tunisie avec un taux de 46%, suivie par la Libye (36%), l’Algérie (24%), le Maroc (22%) et l’Égypte (18%). Cependant, lors de la vague de 2021-2022, ces taux ont connu un important déclin, atteignant 30% en Tunisie, 30% en Libye, 17% en Algérie, 10% au Maroc et 6% en Égypte. Parallèlement, le pourcentage de personnes religieuses ou plutôt religieuses a augmenté au Royaume à 90%, le plaçant juste derrière l’Iraq (91%) et devant l’Algérie (87%).
Les chercheurs expliquent que la période de crise, telle qu’une catastrophe naturelle ou un attentat terroriste, tend à augmenter le niveau de religiosité chez les personnes touchées. Cela s’explique en partie par le fait que la religion offre un enseignement et des mécanismes qui aident les individus à surmonter les difficultés qu’ils rencontrent dans la vie. La pandémie de COVID-19 ne semble pas faire exception à cette tendance, avec une augmentation des recherches de prières sur Google atteignant les niveaux les plus élevés jamais enregistrés, tandis que les données provenant des États-Unis révèlent un renforcement de la foi à la suite de la crise.
Les données du Baromètre Arabe montrent également que l’engagement dans les pratiques religieuses a augmenté de manière significative chez les citoyens adultes de la région entre 2018-2019 et 2021-2022. Au Maroc, l’augmentation a été de 19 points, passant de 34% en 2018-2019 à 53% en 2021-2022. En Tunisie, l’augmentation a été de 13 points (passant de 49% à 62%), en Palestine de 11 points (passant de 61% à 72%), au Liban de 7 points (passant de 37% à 44%) et en Algérie de 4 points (passant de 40% à 44%). Les jeunes de la région ont connu une augmentation encore plus importante de leur engagement à l’égard des textes religieux entre 2018-2019 et 2021-2022, avec une augmentation de 22 points en Tunisie, 18 points au Maroc, 13 points en Algérie, 6 points au Soudan, 5 points en Jordanie et 4 points au Liban.