La hausse des prix des denrées alimentaires et de consommation courante au Maroc, couplée à une flambée des prix au niveau mondial, a suscité une vague d’indignation au sein de la société. Face à cette situation dramatique, l’opposition et les syndicats ont pris les devants pour interpeller le gouvernement.
Dans toutes les composantes de l’opposition, on entend monter une même voix dénonçant l’inaction du gouvernement. Des lettres ouvertes, des communiqués, des discours, toutes les formules sont bonnes pour exprimer leur ras-le-bol face à cette situation. La Confédération démocratique du travail (CDT) avait même annoncé des marches de protestation dans les différentes provinces du Maroc en février dernier, et reste toujours dans la perspective d’une grève nationale dans la fonction publique ainsi qu’une marche nationale.
L’opposition dans son ensemble est en train de crier haro sur le gouvernement, histoire de redorer un blason terni un soir d’élections. Le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah, a ainsi adressé une lettre ouverte au Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, où il a fait part des préoccupations du parti quant à la flambée des prix et à la détérioration du pouvoir d’achat des Marocains. Les termes y sont crus pour ne pas dire durs et on peut y lire de jolies flèches telles que “flambée exorbitante et insupportable des prix des produits alimentaires et de consommation”.
De son côté, le Secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement, Abdelilah Benkirane, s’est attaqué à la hausse des prix en s’en prenant à son meilleur ennemi Aziz Akhannouch. Mais ses discours tout de conseils prodigués qu’il aurait mieux fait de suivre du temps de sa gloire, semblent être dépassés par les évènements.
Les syndicats sont également de la partie, avec des communiqués appelant l’Exécutif à réagir à la hausse du coût de la vie et du pouvoir d’achat des ménages. En point de mire, la réduction de l’impôt sur le revenu et la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les produits alimentaires de grande consommation ainsi que les carburants entre autres mesures, mais également la révision des politiques d’austérité, la mise en place de mesures sociales, le soutien au pouvoir d’achat du citoyen face à l’inflation.
Face à cette situation, le gouvernement doit prendre des mesures à la hauteur des attentes des Marocains. La situation sociale se détériore de plus en plus, et la grogne ne cesse de monter. La réduction des impôts et des taxes sur les produits de première nécessité semble être une mesure urgente pour soulager la population. Il est temps de passer à l’action pour éviter une crise sociale à portée de mains.
Mais la grogne ne vient pas uniquement des partis politiques et des syndicats. Les associations de consommateurs sont également en alerte et demandent des mesures concrètes pour faire baisser les prix. L’Association marocaine pour la protection des consommateurs (AMPC) a ainsi lancé une campagne de boycott des produits de grande consommation dont les prix ont connu une hausse jugée excessive.
Cette campagne, qui a débuté en janvier 2022, a pour but de faire pression sur les entreprises pour qu’elles revoient leur politique tarifaire. L’AMPC demande également aux autorités de prendre des mesures pour protéger les consommateurs contre les pratiques abusives de certaines entreprises.
Le gouvernement, de son côté, tente de rassurer en affirmant que la situation est sous contrôle et que des mesures sont en train d’être prises pour faire baisser les prix. Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun, a ainsi annoncé en février 2022 une série de mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, notamment la réduction de la TVA sur certains produits alimentaires et la mise en place de subventions pour les ménages les plus modestes.
Mais pour l’opposition et les associations de consommateurs, ces mesures ne sont pas suffisantes et ne répondent pas aux attentes des citoyens. Ils demandent des mesures plus radicales pour faire baisser les prix et améliorer le pouvoir d’achat des Marocains.
En somme, la cherté de la vie est un véritable problème au Maroc, qui touche toutes les couches de la société. Face à cette situation, l’opposition et les associations de consommateurs se mobilisent pour demander des mesures concrètes pour faire baisser les prix et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. Le gouvernement tente de rassurer en annonçant des mesures pour soutenir le pouvoir d’achat, mais pour l’heure, la grogne sociale est bien présente et la situation reste préoccupante.