Le Maroc traverse une période difficile avec l’augmentation des prix des produits alimentaires de base, ce qui affecte considérablement la vie quotidienne de ses citoyens. Le Front Social Marocain (FSM), un mouvement syndicaliste, a décidé d’organiser un sit-in national, le samedi 8 avril, pour protester contre cette situation et la « l’oppression sociale » qui en découle. Plus de 43 villes dans le pays seront touchées par cet événement simultané.
Le FSM a expliqué dans un communiqué que les conditions sociales au Maroc sont devenues insoutenables en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires de base, en particulier les légumes, les viandes et le poisson. De plus, le mouvement syndicaliste dénonce l’augmentation « injustifiée » des prix du carburant dans le pays, malgré la baisse du coût du pétrole sur le marché mondial. Cette situation est due à l’absence d’une décision stratégique claire de la part de l’État marocain en matière d’investissement dans le raffinement pétrolier.
Abdelghani Raki, membre du secrétariat du FSM, a déclaré que les Marocains se plaignent quotidiennement de cette situation et que la vie normale et paisible est devenue difficile, non seulement pour les personnes les plus vulnérables et pauvres, mais aussi pour la classe moyenne et ouvrière. Les manifestations précédentes organisées pour protester contre cette situation ont été réprimées par les forces de l’ordre.
Bien que l’état d’urgence sanitaire qui interdisait les manifestations dans les lieux publics ait pris fin le 1er mars dernier, les demandes de manifestations sont toujours confrontées à des refus et des interdictions de la part des autorités. Les autorités ont manifestement peur de la réaction de la population et du mouvement social.
Les membres du FSM ont testé les autorités lors d’un sit-in organisé à l’échelle nationale par la Confédération démocratique du travail (CDT) le 19 février. Le nombre de forces de l’ordre mobilisées pour contrer les manifestants était plus important que le nombre de manifestants. Les autorités ont interdit toutes les manifestations nationales ce jour-là. Cependant, selon Raki, les autorités doivent se rendre compte que la situation est arrivée à un niveau catastrophique, que les citoyens en ont assez, et qu’il est temps de remédier à la situation avant qu’il ne soit trop tard.
C’est dans ce contexte que le Front social marocain a appelé à un sit-in national, le samedi 8 avril, dans plus de 43 villes du Royaume, pour dénoncer la situation sociale dans le pays et le problème de la hausse des prix. Le FSM appelle le gouvernement à prendre des mesures immédiates pour atténuer l’impact de l‘augmentation des prix sur les citoyens et à améliorer la situation sociale du pays en général.
Il est important de noter que les médias locaux ont peu couvert la situation sociale au Maroc ces derniers temps, en particulier les manifestations et les sit-in organisés par les mouvements sociaux. Il est essentiel de reconnaître l’importance de la liberté de la presse et de son rôle dans la diffusion de l’information pour permettre aux citoyens de prendre des décisions éclairées et de s’exprimer librement. Les journalistes doivent jouer un rôle clé dans la couverture de ces événements et dans la défense de la liberté d’expression et de manifestation.
Il est également important que le gouvernement marocain prenne des mesures concrètes pour répondre aux préoccupations légitimes des citoyens concernant la hausse des prix et la situation sociale en général. L’absence d’une stratégie claire en matière d’investissement dans le raffinement pétrolier et la gestion de la crise de la raffinerie de Mohammedia ont exacerbé les problèmes économiques et sociaux du pays.
En outre, il est essentiel que les autorités respectent le droit de la population à manifester pacifiquement et à s’exprimer librement sans craindre d’être réprimées ou poursuivies. La répression de la liberté d’expression et de manifestation est inacceptable dans une société démocratique et est un signe de faiblesse et de vulnérabilité de la part des gouvernements qui y ont recours.
Le sit-in national organisé par le Front Social Marocain est une occasion pour les citoyens marocains de faire entendre leur voix et de demander des changements concrets et significatifs. Il est de la responsabilité du gouvernement de répondre à ces demandes et de travailler avec les mouvements sociaux pour améliorer la situation sociale du pays.
En fin de compte, il est essentiel que les citoyens marocains continuent de se mobiliser pour faire entendre leur voix et pour demander des changements significatifs dans leur pays. La liberté d’expression et de manifestation est un droit fondamental qui doit être protégé et respecté, et les mouvements sociaux ont un rôle crucial à jouer dans la promotion de la justice sociale et de l’égalité pour tous.