L’émission coréenne « CEO Baek » du célèbre chef sud-coréen Baek Jong Won a récemment suscité un débat sur le racisme au Maroc. Le tournage d’un épisode de la série télévisée de cuisine s’est déroulé sur un marché nocturne au Maroc, où une foule immense s’est rassemblée pour goûter les spécialités culinaires proposées.
Au menu de l’émission : bulgogi, hamburgers bulgogi et galbitang, de la viande de bœuf, mais pas de porc. Tout se déroulait bien jusqu’à ce que la lumière s’éteigne soudainement, plongeant la tente dans l’obscurité. Le directeur a tenté de rallumer la lumière, mais en vain. Ahmed, un Marocain embauché à temps partiel par l’équipe pour les aider pendant leur voyage, a rapidement chargé BamBam de transmettre un message au chef Baek Jong Won : « Nous avons terminé. Il ne faut plus servir les gens. [Ils n’ont rien dit. Il y a un problème. Je ne sais pas pourquoi. C’est ce qu’ils viennent de me dire. Nous devons arrêter de servir les gens. » Ahmed a insisté en expliquant que les autorités du marché nocturne avaient interdit à l’équipe de continuer à servir, ne laissant que les clients dont les commandes avaient été enregistrées se faire servir par la suite.
La situation est devenue plus tendue lorsque l’équipe de production a documenté les difficultés rencontrées pendant le tournage de cet épisode de la série. Dans une vidéo, un Marocain a demandé ce qu’était la nourriture proposée, à quoi Ahmed a répondu que c’était du bœuf. Plus tard, le Marocain a été enregistré en train de dire : « Est-ce qu’on peut manger ça ? On dit que ces gens (les Coréens) mangent des grenouilles ! ». Cette remarque a suscité un débat entre les Marocains et les Coréens, certains accusant les autorités locales nocturnes d’avoir fermé la tente simplement parce qu’elle marchait mieux que les étals locaux, tandis que d’autres reprochent à l’équipe de production son manque de perspicacité.
Cette situation met en évidence la complexité des relations culturelles entre les pays, en particulier lorsqu’il s’agit de la nourriture. Le fait que la viande de porc ne soit pas proposée peut sembler étrange pour certains, mais il est important de respecter les habitudes et les croyances alimentaires de chaque culture. Cependant, les remarques racistes ne sont jamais acceptables, qu’elles soient faites dans un sens ou dans l’autre.
Il est également important de souligner que les autorités locales nocturnes ont le droit de réglementer les activités sur leur marché, et il n’est pas approprié d’accuser des actes racistes sans preuve. De même, l’équipe de production doit être consciente de la sensibilité des gens à l’égard de leur culture et de leurs habitudes alimentaires, et doit être préparée à faire face à des difficultés.
cette situation devrait nous rappeler que le respect et la compréhension mutuels sont essentiels pour une coexistence pacifique entre les cultures. Les médias, en particulier les émissions de télévision et les films, ont un rôle important à jouer dans la promotion de ces valeurs. Ils ont la capacité d’éduquer et de sensibiliser les gens sur les différences culturelles, tout en soulignant l’importance du respect mutuel.
Cependant, cela ne doit pas se faire au détriment de la dignité humaine. Les remarques racistes ou stéréotypées ne doivent jamais être tolérées, que ce soit dans les médias ou dans la vie quotidienne. Il est important de reconnaître que la diversité est une richesse, et que l’échange culturel peut être une source de compréhension et de respect mutuel.
En ce qui concerne l’émission « CEO Baek », il est clair que des erreurs ont été commises dans la façon dont l’équipe de production a géré la situation. Les remarques racistes ont été malheureusement enregistrées et diffusées, et l’équipe aurait pu être plus sensible aux habitudes alimentaires et culturelles du Maroc. Cependant, il est important de noter que cette situation peut être un point de départ pour une discussion plus large sur le racisme et la compréhension interculturelle.
En fin de compte, il est crucial de ne pas céder aux stéréotypes ou aux préjugés culturels, mais plutôt de chercher à comprendre et à respecter les différentes cultures qui coexistent dans notre monde. L’échange culturel peut être une source de compréhension mutuelle et de paix, mais seulement si nous sommes prêts à écouter et à apprendre les uns des autres