Maroc: Sept candidats recalés à l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat ont décidé de suspendre leur grève de la faim, qu’ils avaient entamée vendredi dernier pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du ministère de la Justice. La grève avait duré quatre jours et avait été entreprise pour pousser le ministère de la Justice à reconsidérer leur demande de reprendre les épreuves écrites de l’examen d’aptitude. La décision de suspendre la grève a été prise après l’intervention de l’institution du Médiateur du Royaume, qui a assuré prendre en charge le dossier et tenter de trouver une solution juste et équitable.
Le groupe de candidats déçus avait déjà lancé une première grève de la faim en mars, qui avait duré environ une semaine. Les discussions avec le ministère de la Justice avaient alors échoué, entraînant une nouvelle protestation en avril. Les candidats contestent les résultats de l’examen d’aptitude, qui ont été rendus publics en janvier dernier, car ils estiment qu’il y a eu des irrégularités lors des épreuves écrites. Les propositions d’annulation de l’examen ont été rejetées par le ministère de la justice.
La suspension de la grève de la faim est une nouvelle étape dans le dialogue entre les candidats et le ministère de la justice, mais la question de l’examen d’aptitude reste à résoudre. Les candidats qui se sont présentés à l’examen de cette année estiment que leurs résultats ne reflètent pas leur véritable niveau et qu’ils ont été désavantagés par des pratiques illégales lors de l’examen. La reprise des épreuves écrites est considérée comme la seule solution juste et équitable par les candidats recalés, qui continuent de se mobiliser pour obtenir gain de cause.
L’affaire a suscité une large réaction sur les réseaux sociaux et dans les médias, certains dénonçant la situation des candidats, d’autres critiquant leur méthode de protestation. En tout cas, la question de l’examen d’aptitude à la profession d’avocat est un sujet de préoccupation pour les candidats, les institutions de formation en droit, ainsi que pour les acteurs du monde judiciaire au Maroc.