Maroc: Le mercredi 13 avril, un détenu jihadiste marocain, présumé membre du groupe Etat Islamique (EI) et accusé d’avoir participé au meurtre d’un policier, s’est suicidé dans sa cellule à la prison de Salé, près de Rabat. Selon les informations de l’administration pénitentiaire, le détenu s’est pendu. Le parquet compétent et la famille du détenu ont été informés de sa mort.
Le détenu avait été arrêté le 15 mars avec deux autres hommes, tous trois soupçonnés d’avoir assassiné un policier dont le corps calciné avait été retrouvé début mars dans une zone rurale de la région de Casablanca. Les trois suspects étaient en détention préventive et avaient prêté allégeance à l’EI. La police marocaine avait également affirmé que les suspects avaient l’intention de s’engager dans un projet terroriste.
L’enquête a été confiée au Bureau central d’investigation judiciaire, chargé de la lutte antiterroriste. L’administration pénitentiaire n’a pas fourni de détails sur les raisons du suicide du détenu.
Il convient de noter que cette tragédie intervient un mois après le suicide d’un autre détenu marocain, condamné à la peine de mort pour le double meurtre de deux touristes scandinaves en 2018, dans sa cellule à la prison d’Oujda.
Les suicides en prison sont un sujet préoccupant au Maroc, où les conditions de détention sont souvent pointées du doigt. En décembre dernier, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) avait appelé les autorités marocaines à renforcer les mesures de prévention du suicide en prison. Dans son rapport annuel, le CNDH avait souligné que la situation des détenus en détresse psychologique n’était pas suffisamment prise en compte et que les moyens de prévention étaient insuffisants. Le Conseil avait également appelé à améliorer les conditions de détention pour garantir la dignité et les droits des détenus.