Selon le Syndicat National des Apiculteurs professionnels, la production de miel au Maroc a chuté d’environ 70% en 2022 par rapport à l’année précédente. Cette baisse significative est principalement due aux épisodes de sécheresse qui ont réduit les ressources mellifères, causant l’effondrement des colonies d’abeilles. Cette situation a imposé l’introduction de produits importés, notamment pendant le Ramadan. Toutefois, le Syndicat des Apiculteurs Professionnels au Maroc a fermement dénoncé cette solution, plaidant pour la promotion du produit local.
Cette crise de la filière apicole au Maroc a également entraîné une hausse remarquable de plus de 25% du prix du miel d’agrumes au kilogramme, qui a oscillé entre 50 et 62 dirhams cette saison. Cette augmentation aura inévitablement un impact évident sur le pouvoir d’achat du consommateur habitué à l’achat de ce type de miel.
Les apiculteurs constatent un net écart de productions entre les régions du Royaume. Les régions du Gharb et de Souss Massa ont enregistré des productions moyennes ou bonnes, tandis que les apiculteurs des régions de Berkane et de Béni Mellal se sont plaints d’une baisse importante de la production cette année, attribuée au changement climatique et au stress hydrique.
La promotion de la production locale sur internet pour contrer la concurrence féroce
Face à la concurrence féroce entre le produit importé et le miel local, un certain nombre de producteurs ont eu recours à la promotion de leur production locale sur internet, en proposant des services de livraison gratuits. Le Syndicat National des apiculteurs professionnels a salué cette initiative avancée qui contribuera de manière significative à redonner au miel local sa place auprès du consommateur marocain, désorienté après l’invasion du miel importé sur le marché marocain.
Baisse de la vente de miel local pendant le Ramadan
En ce qui concerne la demande de miel local pendant le mois de Ramadan, les producteurs et les grossistes se sont plaints de la baisse importante de la vente de miel local à la suite de l’introduction du miel importé dans les marchés nationaux et les grands centres commerciaux. Cela confirme l’échec du Plan Maroc Vert à protéger le produit national, en confiant les affaires du secteur à des non-professionnels. C’est aussi dû au contrôle de nombreux intrus et opportunistes sur le secteur, et leur bénéfice de subventions dédiées au développement de la filière.