Le Maroc est actuellement confronté à une situation économique difficile due à la réduction de la production de pétrole par les membres de l’Opep+. Cette décision a eu un impact significatif sur les prix de l’énergie, entraînant une hausse de 15,4% des prix au Maroc. Cette hausse est la plus importante depuis les émeutes de Casablanca en 1981, consécutives au choc pétrolier de 1979. Les variations du prix du pétrole ont également fortement affecté l’évolution des prix à la consommation, avec une inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat des ménages marocains.

Selon le Haut-Commissariat au Plan, l’indice des prix à la consommation a connu une hausse de 1,7% en février 2023 par rapport à janvier, principalement en raison de la hausse de 3,9% de l’indice des produits alimentaires. Les hausses les plus importantes concernent les légumes avec 17,8%, les fruits avec 5,7%, les viandes avec 4,3% et le lait, fromage et œufs avec 2,3%. Cette inflation a également un impact sur les ménages modestes et vulnérables, en particulier ceux vivant en milieu rural.

La décision de réduire la production de pétrole par les membres de l’Opep+ intervient dans un contexte de tensions sur le marché pétrolier. Les prix actuels ne sont pas favorables aux pays exportateurs, qui ne parviennent pas à couvrir leurs coûts de production. La réduction de la production de pétrole vise donc à relever les prix pour améliorer la situation économique de ces pays.

Cette situation soulève des questions sur la dépendance du Maroc à l’égard des produits pétroliers et sur les mesures à prendre pour réduire cette dépendance. Le Maroc a déjà entrepris des efforts en ce sens en développant des sources d’énergie renouvelable, mais ces efforts doivent être renforcés pour réduire la vulnérabilité du pays aux fluctuations des prix du pétrole.

Il est également important de souligner que l’inflation affecte de manière hétérogène la population marocaine. Les plus touchés sont les ménages modestes et vulnérables, qui consacrent une part importante de leur budget à l’achat de produits alimentaires. Les disparités entre les ménages doivent être prises en compte dans les politiques économiques visant à lutter contre l’inflation.

En conclusion, la réduction de la production de pétrole par les membres de l’Opep+ a eu un impact significatif sur les prix de l’énergie au Maroc, entraînant une hausse de l’inflation et affectant le pouvoir d’achat des ménages marocains, en particulier les plus modestes et vulnérables. Cette situation soulève des questions sur la dépendance du pays aux produits pétroliers et sur la nécessité de développer des sources d’énergie renouvelable pour réduire cette dépendance. Les politiques économiques doivent également prendre en compte les disparités entre les ménages pour lutter efficacement contre l’inflation.