Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a annoncé que son département travaillait actuellement en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et l’ambassade d’Ukraine au Maroc pour réviser certaines dispositions de la loi régissant l’examen du « Krok ». L’objectif est de rechercher d’autres moyens pour permettre aux étudiants de passer cet examen au Maroc, et qui exige normalement leur présence sur place. Cette initiative est la réponse aux préoccupations exprimées par les étudiants marocains qui se trouvent actuellement en Ukraine pour passer leur examen.

Les universités ukrainiennes obligent les étudiants marocains à passer l’examen du « Krok » en présentiel, notamment en médecine, pharmacie et médecine dentaire. Cet examen est crucial pour leur parcours académique, car il est considéré comme étant décisif pour la validation et la réussite. Toutefois, le contexte actuel en Ukraine rend difficile la présence physique des étudiants marocains à l’examen. Les parents et tuteurs des étudiants marocains d’Ukraine ont condamné l’approche qu’auraient adopté certaines universités ukrainiennes qui communiqueraient avec des étudiants pour les inciter à revenir reprendre les cours en présentiel, soulignant que ceci n’est pas acceptable, compte tenu notamment des risques liés à la guerre dans le pays d’une part, et de la fermeture des frontières aériennes d’autre part.

Le Ministère de l’Enseignement supérieur accorde une grande importance à la situation des étudiants marocains en Ukraine et s’active à la recherche de solutions efficaces pour leur permettre de poursuivre leurs études supérieures dans divers domaines. Depuis mars 2023, le ministère travaille en collaboration avec les autorités diplomatiques et éducatives ukrainiennes pour trouver des solutions adéquates à la situation des étudiants marocains en Ukraine. Il a été convenu que les étudiants marocains concernés pourraient poursuivre leurs études à distance dans les universités ukrainiennes où ils sont inscrits. Afin de faciliter ce processus, les universités marocaines ont été contactées et invitées à prendre les mesures nécessaires pour permettre aux étudiants de poursuivre leur formation médicale dans divers établissements hospitaliers nationaux.

Faciliter l’obtention de l’équivalence des certificats et des diplômes

Le Ministère de l’Enseignement supérieur prendra également plusieurs mesures pour faciliter l’obtention de l’équivalence des certificats et des diplômes obtenus auprès des universités ukrainiennes, notamment en exemptant les étudiants de présenter un titre de séjour. Cette initiative vise à alléger les procédures administratives pour les étudiants marocains et leur permettre de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions.

Les parents et tuteurs des étudiants marocains d’Ukraine ont également soulevé des inquiétudes concernant les frais de scolarité pour les étudiants qui poursuivent leurs études à distance. Certains ont rapporté que les universités ukrainiennes auraient refusé d’accorder des réductions ou des facilités de paiement pour les frais de scolarité, malgré la crise sanitaire et la situation difficile que vivent les étudiants étrangers.

Le ministre de l’Enseignement supérieur a toutefois assuré que son département travaille actuellement avec les autorités ukrainiennes pour résoudre ce problème et trouver des solutions pour les étudiants marocains qui ont choisi de poursuivre leurs études à distance.

Il convient de noter que le Maroc entretient depuis plusieurs années des relations étroites avec l’Ukraine dans le domaine de l’éducation. Le nombre d’étudiants marocains inscrits dans les universités ukrainiennes a considérablement augmenté ces dernières années, en particulier dans les filières de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire.

Le ministère de l’Enseignement supérieur a souligné son engagement à garantir que ces étudiants puissent poursuivre leur formation académique sans interruption, malgré les difficultés rencontrées en raison de la crise sanitaire et des situations politiques et économiques incertaines dans certains pays étrangers.

En conclusion, la collaboration entre les ministères des Affaires étrangères et de l’Enseignement supérieur, ainsi que l’ambassade d’Ukraine au Maroc, témoigne de la volonté des autorités marocaines de garantir que les étudiants marocains inscrits dans les universités ukrainiennes puissent poursuivre leur formation académique sans interruption. Toutefois, des défis subsistent, tels que les frais de scolarité et la difficulté d’organiser des examens cruciaux comme le « Krok » à distance. Il reste à voir comment ces problèmes seront résolus dans les mois à venir.