Maroc :Le 1er mai, en pleine commémoration de la Journée internationale du travail, Abdelilah Benkirane, ancien chef du gouvernement PJDiste, s’en est pris au ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader. Il l’a accusé d’être « l’avocat de la corruption ». Ces propos ont été tenus après que le ministre ait annoncé son intention de déposer un projet de loi pour la dépénalisation des relations hors mariage et le principe d’égalité dans l’héritage entre les hommes et les femmes. Ces réformes ont provoqué la colère des milieux conservateurs.

La réaction du ministre de la Justice

Le ministre de la Justice et secrétaire général du parti Authenticité et Modernité (PAM), a décidé de ne pas répondre aux propos de l’ancien chef du gouvernement. Selon une source proche du garde des sceaux, le ministre ne veut pas entrer dans les provocations et répondra seulement à ceux qui en parleront dans les deux communications qu’il a présentées sur le sujet. Le ministre a qualifié les accusations de Benkirane de « rien de nouveau ». Il a également exprimé son regret pour le comportement du secrétaire général du PJD.

Le contexte politique

Les propos d’Abdelilah Benkirane sont considérés comme faisant partie d’une campagne menée par le PJD pour entrer en conflit avec le PAM afin de « revenir sur le devant de la scène » après avoir subi un revers électoral lors des dernières élections de 2019. Le PAM est conscient des objectifs des membres du PJD à l’origine des déclarations de Benkirane, a déclaré une source au sein du parti de Ouahbi. Le parti refuse de répondre aux provocations et préfère se concentrer sur la mise en œuvre de ses projets politiques.

Le ministre de la Justice a décidé de ne pas répondre aux provocations d’Abdelilah Benkirane. Les propos de l’ancien chef du gouvernement ont été considérés comme faisant partie d’une campagne menée par le PJD pour entrer en conflit avec le PAM. Ce dernier refuse de répondre aux provocations et préfère se concentrer sur la mise en œuvre de ses projets politiques.