Maroc: Depuis l’agression de la bande de Gaza par l’entité sioniste, le régime marocain est vivement critiqué pour son manque de réaction et son silence persistant. Alors que de nombreux pays arabes, y compris ceux ayant normalisé leurs relations avec Israël, ont publiquement condamné cette agression, le Maroc semble se démarquer par son absence de déclaration. Cette attitude soulève des interrogations quant à l’indépendance de décision du régime marocain depuis la signature de l’accord de normalisation, suscitant ainsi des doutes sur la sincérité des promesses faites par le roi Mohammed VI de maintenir la question palestinienne en tête de ses priorités nationales.

Le silence marocain face à l’agression :

Quatre jours se sont écoulés depuis le début de l’agression sioniste sur la bande de Gaza, qui a causé la mort de dizaines de Palestiniens et en a blessé des centaines d’autres. Pourtant, le régime marocain est resté silencieux, ne publiant aucun communiqué condamnant la brutalité de l’armée d’occupation à l’encontre des Palestiniens innocents. Cette réticence contraste avec les prises de position d’autres pays arabes, y compris ceux qui ont normalisé leurs relations avec Israël, et soulève des questions sur la volonté du Maroc de critiquer l’entité sioniste. Les observateurs se demandent si le régime marocain a perdu sa capacité à exprimer des critiques envers Israël depuis la signature de l’accord de normalisation.

Le Parti de la Justice et du Développement et sa réaction mitigée :

Le Parti de la Justice et du Développement, connu pour ses orientations islamiques, a publié une déclaration condamnant l’agression sioniste sur Gaza. Cependant, le parti a évité d’appeler explicitement le régime marocain à revoir ses relations avec Israël, même après avoir signé l’accord de normalisation et de trahison. Bien que le parti ait condamné les crimes de guerre commis par l’armée d’occupation, il n’a pas eu le courage de demander au régime marocain de mettre fin à l’accord de normalisation. Cette réaction mitigée suscite des interrogations quant à la position réelle du parti et sa volonté de remettre en question l’alliance avec Israël.

Le dilemme du régime marocain et la pression populaire :

En tant que président du Comité Al-Quds, le régime marocain se trouve dans une situation délicate, essayant de concilier la normalisation avec Israël et la défense des droits du peuple palestinien. Le peuple marocain, quant à lui, rejette en grande majorité la normalisation et reste attaché à la cause palestinienne. Cette dichotomie crée des tensions potentielles entre le régime et sa population. Les promesses faites par le roi Mohammed VI de maintenir la question palestinienne en tête de ses priorités semblent être de simples paroles vides, notamment après la réprimande du Palais royal envers le Parti de la Justice et du Développement pour avoir critiqué la position du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, en faveur de l’entité sioniste lors de forums internationaux. Cette réprimande soulève des doutes quant à la véritable indépendance de décision du régime marocain sur la question palestinienne, tandis que la politique étrangère du pays est officiellement déterminée par le roi.

L’influence de l’entité sioniste sur la prise de décision à Rabat est également un sujet de préoccupation. Depuis la décision de normalisation, des voix se sont élevées au Maroc pour mettre en garde contre le risque que l’entité sioniste exerce une influence sur les décisions politiques du pays, en utilisant notamment ses appareils de renseignement. Certains observateurs estiment que cette influence pourrait s’étendre aux cercles au sein de la famille royale, ce qui soulève des inquiétudes quant à la souveraineté nationale et à la capacité du Maroc de prendre des décisions indépendantes.

L’agression sur Gaza a déjà causé la mort de 31 Palestiniens, dont des femmes, des enfants et des dirigeants des Brigades Al-Quds, et a blessé plus d’une centaine de personnes. Cette situation met en évidence la nécessité d’une réaction claire et ferme de la part du régime marocain, conformément aux aspirations de son peuple et à son engagement envers la cause palestinienne.

En conclusion, le silence persistant du régime marocain face à l’agression sioniste sur Gaza a suscité des critiques et des interrogations quant à son indépendance de décision depuis la normalisation avec Israël. Les attentes des Marocains et de la communauté internationale sont élevées, car le pays occupe la présidence du Comité Al-Quds. Il est crucial que le régime marocain prenne position de manière claire et ferme en soutien au peuple palestinien et condamne les violences perpétrées par l’entité sioniste. Cela permettra de préserver la crédibilité et la légitimité du Maroc en tant qu’acteur régional engagé dans la défense des droits et de la justice.