France: La présidente du Front national français, Marine Le Pen, a menacé de sanctionner le représentant Joris Hebrard pour avoir participé à l’inauguration d’une nouvelle mosquée à Le Ponte, ville du sud de la France où il a été maire entre 2014 et 2020.

Le député a été vu coupant le ruban d’inauguration en présence de représentants de la communauté turque locale. Des photos de l’événement ont été publiées sur la page Facebook de l’Association culturelle franco-turque d’Avignon, avant d’être reprises par des militants locaux d’un parti d’extrême droite, dirigé par Eric Zemour, rival de Le Pen et ancien candidat à la présidentielle.

Suite à la publication des photos dans l’hebdomadaire « Le Point », des journalistes ont interrogé Le Pen sur la question lors d’une conférence de presse, où elle a déclaré ne pas être au courant de l’événement, avant de condamner l’initiative personnelle du représentant.

Cependant, elle a également averti qu’il y avait un « droit à l’erreur, mais une seule fois », suggérant que des sanctions pourraient être imposées si Hebrard répétait cet acte.

Cet événement a mis en lumière les tensions entre les membres du Front national sur la question de l’islam en France. Alors que Le Pen a maintes fois exprimé son opposition à la construction de mosquées et à l’expansion de l’islam en France, certains membres du parti sont plus ouverts à la coopération avec les communautés musulmanes locales.

Le débat sur la place de l’islam en France est particulièrement tendu ces dernières années, avec une série d’attaques terroristes islamistes ayant frappé le pays. Alors que certains politiciens appellent à une interdiction totale du port du voile islamique et de la construction de mosquées, d’autres défendent la liberté religieuse et le respect des communautés musulmanes locales.

L’initiative personnelle de Joris Hebrard a donc ravivé ce débat au sein du Front national et a mis en évidence les divergences d’opinion au sein du parti sur la question de l’islam en France.