Maroc: La décision du gouvernement marocain d’interdire l’abattage de certaines races de vaches, en particulier les vaches laitières de race Holstein et Montbéliarde, a suscité une vague de confusion et de protestations parmi les producteurs de viande rouge. Cette décision a été prise en réponse à la pénurie de lait qui a frappé le pays, conséquence de la baisse de la productivité du cheptel national due à la sécheresse qui a sévi pendant la saison agricole en cours. Cette décision gouvernementale a également pour but de préserver le cheptel national en empêchant l’abattage des vaches laitières de moins de cinq ans.

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a répondu à une question soulevée par le groupe du Mouvement Populaire (MP) à la Chambre des représentants pour clarifier la situation. Le ministre a rappelé qu’une circulaire conjointe entre les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, publiée le 17 novembre, avait interdit l’abattage des génisses productrices âgées de moins de cinq ans, de race laitière Holstein et Montbéliarde, et qui ont moins de quatre dents de remplacement. Cette circulaire explicative avait été publiée pour clarifier les exigences et lever toute ambiguïté à ce sujet. Des comités de suivi ont également été formés pour assurer la mise en œuvre de ses exigences.

Les mesures pour sauver le cheptel national

Le ministre a expliqué que le déficit de précipitations pendant la saison agricole en cours avait négativement affecté la nappe végétale et la productivité du cheptel national, poussant certains éleveurs de vaches à réduire le nombre de têtes de leur troupeau à travers la vente ou l’abattage. Afin de préserver ce cheptel et stopper l’hémorragie dans la filière laitière, la circulaire conjointe entre les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture a été mise en place pour contrôler et empêcher l’abattage des vaches laitières de moins de cinq ans, conformément aux dispositions du décret n°2.73.612 du 10 Safar 1394 (5 mars 1974).

Le ministre a également rappelé que des comités de suivi ont été formés au niveau des directions régionales du ministère pour suivre l’évolution de ce processus et assurer la mise en œuvre de ses exigences. Ces comités comprennent des représentants des autorités locales, de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), des collectivités territoriales et des organisations interprofessionnelles des filières laitières et viandes rouges.

La mise en place de comités de suivi pour assurer la mise en œuvre de la circulaire conjointe

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts a souligné que la circulaire explicative avait été publiée pour clarifier les exigences et lever toute ambiguïté à ce sujet. Elle énonce les races de vaches exclues de l’abattage, à savoir les génisses productrices âgées de moins de 5 ans, de race laitière Holstein et Montbéliarde, et qui ont moins de quatre dents de remplacement. Les autres races, en particulier celles destinées à la production de viande rouge à partir de variétés carnivores, peuvent être abattues conformément aux dispositions réglementaires en vigueur.

De plus, des comités de suivi ont été formés au niveau des directions régionales du ministère pour suivre l’évolution de ce processus et assurer la mise en œuvre de ses exigences. Ces comités sont composés de représentants des autorités locales, de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), des collectivités territoriales et des organisations interprofessionnelles des filières laitières et viandes rouges.

Ces comités ont pour mission de veiller à ce que les éleveurs respectent les règles en vigueur et de contrôler les abattoirs pour s’assurer que les vaches exclusives de l’abattage ne sont pas tuées. Cette mesure vise à garantir que la production laitière du pays reste suffisante pour répondre aux besoins des consommateurs tout en préservant le cheptel national.

Lutter contre la hausse des prix de la viande rouge

Outre la baisse de la production laitière, la hausse des prix de la viande rouge pose également un problème pour la population. Entre janvier et avril 2023, le prix de la viande de veau est passé de 80 Dh/Kg à près de 90 Dh/Kg dans certaines régions du Maroc, en raison notamment de la pénurie observée sur le marché.

Le gouvernement a mis en place des mesures pour réguler les prix, notamment l’importation de bovins destinés à l’abattage en provenance du Brésil, dans le cadre de l’approvisionnement du marché national en viande rouge. Toutefois, ces mesures n’ont pas permis de résoudre le problème de manière définitive.

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts a souligné l’importance de promouvoir la production locale de viande rouge pour réduire la dépendance du Maroc vis-à-vis des importations étrangères. Il a également appelé les éleveurs à augmenter leur production et à diversifier leur activité pour assurer une offre suffisante sur le marché local.

En conclusion, la décision du gouvernement marocain d’interdire l’abattage de certaines races de vaches a créé de la confusion parmi les producteurs de viande rouge, mais elle vise à préserver la production laitière du pays en empêchant l’abattage des vaches laitières de moins de 5 ans.