Maroc: Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Wehbe, a soulevé l’indignation des conservateurs du pays en confirmant la dépénalisation de l’adultère, de la rupture publique du jeûne pendant le Ramadan et d’autres articles proposés dans le nouveau projet de code pénal.
Cette annonce a suscité une large polémique dans le pays, notamment de la part du courant conservateur, qui y voit une atteinte à la foi des Marocains et une contradiction avec l’esprit de la constitution du pays.
Abdellatif Wehbe a justifié cette décision en affirmant que le projet de loi est une victoire pour les libertés individuelles et une réduction des peines qui concernent les questions de libertés individuelles. Selon le ministre, certains articles controversés sont toujours en cours d’examen suite aux observations d’organisations internationales et nationales.
Le ministre de la Justice a également confirmé sa détermination à dépénaliser la rupture du jeûne pendant le Ramadan et à abolir les sanctions contre les relations consenties. Il a déclaré que les employés peuvent rompre le jeûne dans leurs bureaux, soulignant que la rupture du jeûne en public n’est pas un crime s’il existe une raison médicale ou légale.
Abdellatif Wehbe a également annoncé le lancement d’une plateforme électronique au cours de la deuxième semaine d’avril prochain pour restreindre la question de la polygamie selon des conditions, notamment le consentement des première et deuxième épouses et la capacité de subvenir aux besoins de deux familles ou plus.
Le projet de loi pénale avait suscité un débat animé depuis son annonce, notamment de la part des conservateurs qui y voient une atteinte à la foi des Marocains et une contradiction avec l’esprit de la constitution du pays. Le ministre de la Justice a justifié cette démarche par la nécessité d’obtenir un consensus sur les articles du projet, en lançant un large dialogue auquel participeraient les différentes institutions et instances nationales.
Le Code pénal marocain est l’un des plus anciens textes encadrant le système de justice pénale du Royaume, promulgué en 1962 et entré en vigueur en 1963, et a été amendé au fil des années en réponse à l’évolution de la structure de la société.
En conclusion, la décision du ministre marocain de la Justice de dépénaliser l’adultère et la rupture du jeûne en public a suscité la colère des conservateurs du pays. Cette décision souligne la nécessité pour le gouvernement de travailler à obtenir un consensus sur les articles du projet de loi, tout en prenant en compte les opinions des différentes parties prenantes. Il est important que cette discussion se déroule dans un environnement ouvert et démocratique pour que les libertés individuelles soient respectées.