Le déficit de liquidité bancaire au Maroc s’est allégé de 4,6% pour s’établir à 106,2 milliards de dirhams (MMDH) pendant la semaine du 13 au 19 avril, selon un rapport de BMCE Capital Global Research (BKGR). Cependant, les placements du Trésor ont également diminué, avec un encours quotidien maximal de 43,3 MMDH au 10 avril, contre 48,7 MMDH lors de la période précédente.

Ces chiffres indiquent un rééquilibrage du marché monétaire, mais ils soulèvent également des inquiétudes quant à la stabilité économique du Maroc. La diminution des placements du Trésor est particulièrement préoccupante, car cela signifie que le gouvernement pourrait avoir des difficultés à lever des fonds pour financer ses projets, ce qui pourrait entraîner une stagnation économique.

Taux moyen pondéré et MONIA stables

Bien que le déficit de liquidité bancaire se soit légèrement réduit, le taux moyen pondéré est resté stable à 3,0%. Dans le même temps, le Moroccan Overnight Index Average (MONIA) s’est amélioré légèrement à 2,923%. Ces chiffres indiquent que les banques sont prêtes à prêter de l’argent à des taux raisonnables, mais qu’elles ne sont pas disposées à prendre de gros risques.

Cependant, les taux stables ne sont pas nécessairement une bonne nouvelle pour les emprunteurs, car cela signifie qu’ils ne bénéficieront probablement pas de taux plus bas à court terme. Cela pourrait également dissuader les investisseurs étrangers de placer leur argent au Maroc, car ils pourraient être en mesure d’obtenir des rendements plus élevés ailleurs.

Bank Al-Maghrib devrait réduire son intervention sur le marché monétaire

Selon les analystes de BKGR, Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, devrait diminuer son intervention sur le marché monétaire dans un proche avenir. L’injection de 39,4 MMDH sous forme d’avances à 7 jours est prévue pour la prochaine période, contre 44,3 MMDH la semaine précédente.

Cette réduction de l’intervention de la banque centrale pourrait avoir un impact sur les taux d’intérêt, car elle permettra aux banques de fixer leurs propres taux en fonction de la demande du marché. Cependant, cela pourrait également entraîner une augmentation de la volatilité, car les banques pourraient être plus susceptibles de prendre des risques pour obtenir des rendements plus élevés.

Le rapport de BMCE Capital Global Research (BKGR) indique que le déficit de liquidité bancaire s’est réduit de 4,6% pour s’établir à 106,2 milliards de dirhams (MMDH) pendant la semaine du 13 au 19 avril. Cependant, les placements du Trésor ont également diminué, ce qui pourrait entraîner des difficultés pour le gouvernement à lever des fonds pour financer ses projets.

Bien que les taux d’intérêt soient stables, cela pourrait dissuader les investisseurs étrangers de placer leur argent au Maroc. De plus, la réduction de l’intervention de la banque centrale pourrait entraîner une augmentation de la volatilité sur le marché monétaire.

Ces développements soulèvent des inquiétudes quant à la stabilité économique du Maroc à court et à long terme. Pourtant, il est important de noter que le Maroc a connu une croissance économique solide ces dernières années, avec des taux de croissance annuels moyens de 4,5% entre 2015 et 2019, selon la Banque mondiale. Cependant, la pandémie de COVID-19 a eu un impact négatif sur l’économie du pays, ce qui a entraîné une augmentation de la dette publique et une réduction des investissements.

Dans ce contexte, il est crucial que le gouvernement marocain prenne des mesures pour stimuler la croissance économique et stabiliser le marché monétaire. Cela pourrait inclure des investissements dans des projets clés pour stimuler l’emploi et la croissance, ainsi que des réformes visant à renforcer les institutions financières et à encourager les investissements étrangers.

En outre, il est important que les banques marocaines continuent de prêter de l’argent à des taux raisonnables pour soutenir la croissance économique et éviter une crise de liquidité. Cela nécessite une surveillance étroite de la part de la banque centrale pour garantir que les banques maintiennent des réserves suffisantes et ne prennent pas de risques excessifs.

En fin de compte, le rapport de BKGR souligne l’importance de surveiller de près les développements sur le marché monétaire marocain et de prendre des mesures pour garantir la stabilité économique à long terme du pays. Cela nécessite une collaboration étroite entre le gouvernement, la banque centrale et les institutions financières pour garantir une croissance économique durable et inclusive.