Maroc: Le gouvernement marocain est sous le feu des critiques du Parti de la justice et du développement (PJD) pour avoir retardé l’organisation des élections du Conseil national de la presse et cherché à contrôler cette institution clé.

Mohcine Moufidi, membre de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, accuse le gouvernement d’entraver l’organisation des élections et de chercher à s’emparer du Conseil national de la presse. Selon lui, le retard dans la tenue des élections confirme qu’il y a eu une intention de mettre la main sur le Conseil national de la presse, contre les normes démocratiques et contre les accords éthiques qui lient les partis constitutifs du Conseil. Il ajoute que le ministre de la Culture et de la Communication a induit en erreur le Parlement en demandant une prolongation de six mois du mandat de l’actuel conseil, alors que le délai était bien suffisant pour organiser des élections.

Pour le PJD, le gouvernement cherche à changer l’identité du Conseil national de la presse et à y placer des personnes qui feront des ravages sur la scène médiatique pour mieux le contrôler. Cette accusation est confirmée par la tentative du gouvernement de faire passer une loi pour passer d’un conseil élu à un conseil nommé, sapant ainsi la démocratie sur laquelle repose le Conseil national de la presse.

Ces accusations sont graves et doivent être prises au sérieux. Le Conseil national de la presse est une institution cruciale pour garantir la liberté de la presse et la protection des journalistes au Maroc. Tout acte visant à contrôler cette institution ou à en affaiblir l’indépendance est inacceptable et doit être condamné avec la plus grande fermeté.

Le gouvernement marocain doit respecter les normes démocratiques et les accords éthiques qui lient les partis constitutifs du Conseil national de la presse. Il doit organiser rapidement des élections pour renouveler les membres du Conseil national de la presse et garantir ainsi sa légitimité. Toute tentative de changer l’identité du Conseil national de la presse ou de le transformer en un conseil nommé doit être abandonnée immédiatement.

La liberté de la presse est un pilier fondamental de toute démocratie. Sans elle, il n’y a pas de démocratie véritable. Le Maroc a fait des progrès significatifs ces dernières années pour renforcer sa démocratie et améliorer la protection des droits de l’homme, y compris la liberté de la presse. Mais ces progrès ne doivent pas être remis en question par des actes qui sapent la crédibilité et l’indépendance du Conseil national de la presse.

Il est temps pour le gouvernement marocain de prendre ses responsabilités et de garantir la liberté de la presse et la protection des journalistes au Maroc en respectant l’indépendance et la légitimité du Conseil national de la presse. Les yeux de la communauté internationale sont tournés vers le Maroc pour voir comment le gouvernement répondra à ces accusations graves et importantes.