Un silence troublant entoure l’absence remarquée du chef de la DGED lors de la récente visite du Directeur de la CIA au Maroc. La situation interroge sur l’avenir de Mohamed Yassine Mansouri au sein des services secrets marocains.
vendredi 7 avril, le Directeur de la CIA, William Burns, s’est rendu au Maroc pour une visite officielle qui a suscité de nombreuses interrogations. L’absence du patron de la Direction Générale des Études et de la Documentation (DGED), Mohamed Yassine Mansouri, n’est pas passée inaperçue. Cette situation a relancé les rumeurs sur la possible disgrâce de Mansouri auprès du roi Mohamed VI.
Au lieu de Mansouri, c’est son rival, Abdellatif Hammouchi, chef de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), qui a représenté le Maroc lors des rencontres avec le chef de l’agence de renseignement américaine. Cette présence a surpris nombre d’observateurs qui s’interrogent sur le rôle de Mansouri dans les services secrets marocains.
Selon une source bien informée sur les coulisses du Palais,, Mansouri serait tombé en disgrâce auprès du roi Mohamed VI il y a environ trois mois. Cette rupture aurait été provoquée par la révélation d’une enquête publiée en décembre 2022 par le célèbre journal allemand Der Spiegel. L’enquête mettait en lumière les contacts directs de Mansouri avec les trois principaux accusés dans le scandale « Marocgate », les eurodéputés Pier Antonio Panzeri, Francesco Giorgi et Eva Kaili, ancienne vice-présidente du Parlement Européen.
Il est important de souligner que Mansouri et le roi Mohamed VI sont amis d’enfance et ont partagé le Collège Royal. Mansouri avait été nommé à la tête de la DGED, le 14 février 2004, une position jusque-là réservée aux militaires. Son absence lors de la visite du Directeur de la CIA interroge donc sur son avenir au sein des services secrets marocains.
Les spéculations vont bon train, mais aucune confirmation officielle n’a été apportée quant à la situation de Mansouri. Certains estiment que l’absence du patron de la DGED lors de la visite de Burns aurait également pu être exigée par la partie américaine. Cette hypothèse soulève d’autres questions sur les relations entre le Maroc et les États-Unis, ainsi que sur l’influence des révélations du « Marocgate » sur la coopération entre les deux pays en matière de renseignement.
Il est crucial de garder un œil attentif sur l’évolution de cette situation, car les conséquences pourraient être majeures pour les services secrets marocains et les relations internationales du pays. En attendant, le mystère autour de l’absence de Mansouri lors de cette visite stratégique demeure entier, tout comme les interrogations sur son avenir au sein du Makhzen.
Dans cette atmosphère de mystère et de suspicion, il est impératif d’examiner de plus près les tenants et aboutissants de cette affaire. La situation de Mohamed Yassine Mansouri, et les conséquences potentielles de son absence lors de la visite de William Burns, pourraient avoir un impact significatif sur la stabilité et l’efficacité des services de renseignement marocains.
Un autre aspect important à considérer est la rivalité entre Mansouri et Hammouchi. Si cette compétition se transforme en lutte de pouvoir au sein des services secrets, cela pourrait nuire à la cohésion et au bon fonctionnement de ces organisations, mettant ainsi en danger la sécurité du Maroc et de ses alliés. Il est essentiel pour le Makhzen de s’assurer que les services de renseignement restent unis et efficaces, malgré les tensions internes.
En outre, les révélations du « Marocgate » et les soupçons pesant sur Mansouri pourraient avoir un effet négatif sur la réputation du Maroc au niveau international. Il est crucial pour le royaume de prendre des mesures pour rétablir la confiance et assurer la transparence dans ses relations avec ses partenaires internationaux, en particulier dans le domaine du renseignement. La coopération entre les États-Unis et le Maroc est essentielle pour faire face aux défis communs en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme et de stabilité régionale.
Dans ce contexte, il convient de s’interroger sur la manière dont le roi Mohamed VI gérera cette situation délicate. Sera-t-il en mesure de trouver un équilibre entre les impératifs de loyauté envers son ami d’enfance et les exigences de l’efficacité des services secrets ? Comment le souverain marocain pourra-t-il assurer la stabilité et l’unité des services de renseignement du royaume, tout en préservant les relations stratégiques avec les États-Unis et d’autres alliés ?
Seules les prochaines semaines et les décisions prises par le Makhzen permettront de répondre à ces questions cruciales. En attendant, l’absence de Mohamed Yassine Mansouri lors de la visite du Directeur de la CIA au Maroc demeure un sujet de préoccupation et de débat, aussi bien au sein du royaume que sur la scène internationale.
Il est impératif que le Maroc fasse preuve de transparence et de responsabilité dans la gestion de cette crise, afin de préserver la confiance de ses partenaires internationaux et la stabilité de ses institutions. Le dénouement de cette affaire pourrait bien être un tournant décisif pour l’avenir des services secrets marocains et des relations diplomatiques du royaume.