Marrakech, à l’image des autres grandes villes du Royaume, vit au rythme d’une ambiance nocturne particulière après la rupture du jeûne durant le mois sacré de Ramadan. Les rues et artères principales de la ville connaissent un mouvement soutenu après les prières des « Taraouih » jusqu’à tard dans la nuit. Les cafés et les espaces verts sont particulièrement fréquentés, reflétant le charme et la magie nocturne de cette cité emblématique.

Les Marrakchis se rassemblent dans les espaces verts, les places publiques et les aires de repos pour se relaxer et profiter de moments de détente et de divertissement en famille. D’autres privilégient les terrasses des cafés pour partager des moments de répit entre amis et proches, échangeant sur des sujets d’actualité et engageant des débats ramadanesques.

Mohamed Najeh Alaoui, président de l’Association des propriétaires de cafés et restaurants à Marrakech, explique que les cafés sont pris d’assaut par un nombre important de citoyens juste après les « Taraouih ». Ces établissements deviennent des lieux de discussions animées autour de sujets d’actualité politique, culturelle, sportive ou économique. Il se réjouit également de la présence des femmes et des familles, qui contribuent à la dynamique de l’économie locale et à la diversification de la clientèle, incitant les propriétaires à offrir leurs meilleurs services.

Les Marrakchis, qui organisaient auparavant des pique-niques et des « Nzahas » en pleine nature, optent de plus en plus pour les terrasses de cafés afin de partager des moments agréables entre familles et amis. Les cafetiers et restaurateurs consentent un effort considérable pour améliorer leurs services, innover et proposer de nouvelles idées et des menus adaptés à la demande de la nouvelle clientèle.

 La préparation du ftour, un enjeu de taille pour les cafés et restaurants

Au cours des dernières années, les cafetiers et restaurateurs à Marrakech, comme dans les autres villes, ont accordé un intérêt particulier à la préparation du ftour durant le mois sacré pour répondre à la demande des visiteurs et des habitants qui préfèrent rompre le jeûne en dehors de leur foyer. Cette initiative a engendré une concurrence entre les établissements pour présenter des menus copieux et diversifiés afin d’attirer la clientèle.

Mohamed Najeh Alaoui souligne le rôle important de ces établissements dans la promotion de la destination Marrakech. Certains cafés centenaires, créés au début du siècle précédent, constituent un patrimoine culturel de la ville des Sept Saints, dont l’apport à la promotion touristique de Marrakech est indéniable.

L’acteur associatif met également en relief la contribution des cafés au renforcement de l’hospitalité qui fait l’ADN de Marrakech et à la valorisation de l’art culinaire spécifique à cette cité millénaire. Il souligne que l’association œuvre pour que le service fourni aux clients et aux touristes, marocains ou étrangers, soit en phase avec la notoriété et le rayonnement dont jouit la première destination du Royaume aux niveaux national et international.

M. Najeh Alaoui indique que le nombre de cafés à Marrakech s’élève à plus de 3 200. Les propriétaires investissent davantage dans l’amélioration des services, le renforcement des ressources humaines en recrutant des professionnels, ainsi que dans l’embellissement des façades de leurs établissements en tant qu’élément fondamental en termes de marketing. Ces efforts visent à rendre les cafés plus attractifs et contribuer à la splendeur de la ville.

En somme, les nuits ramadanesques à Marrakech sont animées et riches en échanges culturels et sociaux, offrant aux habitants et aux visiteurs des moments de détente et de convivialité. Les cafés et espaces verts de la Cité ocre sont au cœur de cette dynamique, reflétant l’hospitalité et la culture de la ville, et contribuant ainsi à son rayonnement touristique.