La situation d’insécurité et d’instabilité politique au Soudan a conduit à une fuite de plus de 300 membres des forces sécuritaires soudanaises à travers la frontière tchadienne. Les militaires ont fui les combats meurtriers entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) et se sont rendus aux forces tchadiennes.
Le ministre tchadien de la Défense Daoud Yaya Brahim a annoncé mercredi que les 320 membres des forces sécuritaires soudanaises se sont rendus aux forces tchadiennes. Ces éléments de l’armée soudanaise, dont des gendarmes, policiers et militaires, ont pénétré le territoire tchadien avant d’être désarmés et cantonnés.
Le général Yaya Brahim a précisé lors d’une conférence de presse que les militaires soudanais craignaient d’être tués par les Forces de soutien rapide, ce qui a conduit à leur reddition aux forces tchadiennes.
Des combats meurtriers dans la région frontalière ont été signalés ces derniers jours, impliquant des groupes armés et des forces de sécurité soudanaises. L’instabilité politique au Soudan a entraîné une détérioration de la situation sécuritaire dans la région, et des affrontements sporadiques ont été signalés entre les forces armées soudanaises et les groupes armés.
Le Soudan a connu une transition politique difficile depuis la destitution en 2019 de l’ancien président Omar el-Béchir, qui a été remplacé par un gouvernement de transition. Les tensions persistent entre les forces de sécurité et les groupes armés dans les zones frontalières du pays, ce qui a eu un impact sur la situation sécuritaire dans les pays voisins.