Maroc: La maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a récemment pris la décision de louer 13 voitures de luxe aux frais de la commune et du contribuable. Cette transaction a été mal reçue par la Fédération de la Gauche Démocratique (FDG) qui envisage de porter plainte contre la présidente du conseil devant la justice.

Lors d’une conférence de presse tenue vendredi soir, les conseillers municipaux de la FDG à Rabat ont révélé leur intention de porter plainte contre la présidente du conseil, Asmaa Rhlalou. Ils ont déclaré que « l’affaire fait l’objet d’un recours introduit par les conseillers de la Fédération devant le tribunal administratif de Rabat, visant à annuler la décision n°16 du 07 février 2023, qui modifie les articles 11 et 33 des statuts du Conseil ». La première séance pour trancher dans cette affaire a été fixée au 5 mai prochain.

Selon Farouk El Mehdaoui, élu du parti au Conseil de la ville, les violations commises au sein du Conseil rendent « la plupart de ses actions illégales et illégitimes ». Il a également critiqué « l’autorité de tutelle, à savoir la Wilaya de la région et la préfecture de Rabat, qui ne traitent pas un certain nombre de points qui pourtant passent sous leurs yeux ».

L’affaire de la location de voitures fait l’objet de soupçons de corruption et n’est pas assez claire, selon le conseiller El Mehdaoui. Le contrat stipule des voitures de marque Peugeot 508, mais les 13 voitures louées sont d’un autre type et à un prix très élevé qui ne respecte même pas la teneur de la circulaire adressée par le ministre de l’Intérieur, appelant à la rationalisation des dépenses dans un contexte économique très difficile.

Omar El Hyani, conseiller FDG au sein du Conseil, a exprimé sa surprise que le Conseil ait approuvé cette transaction dans le cadre du budget 2023, soulignant que son parti avait déjà soulevé la question en octobre 2022 à la lumière de la circulaire du ministère de l’Intérieur visant à réduire les dépenses.

En louant ces 13 voitures pour une période de 5 ans à 8.600 dirhams par mois pour chaque véhicule, la maire de Rabat dilapide les deniers publics, affirme El Hyani.

En conclusion, la décision de la maire de Rabat de louer 13 voitures de luxe aux frais de la commune et du contribuable est une affaire scandaleuse qui mérite d’être portée devant la justice. La FDG entend poursuivre la procédure judiciaire jusqu’au bout et demande à l’autorité de tutelle de prendre ses responsabilités dans cette affaire. Les deniers publics doivent être utilisés de manière transparente et responsable, surtout dans un contexte économique difficile où les foyers marocains sont touchés par l’inflation.