Washington choque le régime marocain en qualifiant le Polisario de mouvement de libération dans son récent rapport sur les droits de l’homme pour l’année 2022. Le Maroc a tenté de qualifier le Polisario de mouvement terroriste, mais le rapport du Département d’État américain a critiqué le Maroc pour ses violations des droits de l’homme.
Le rapport a expliqué que le Polisario s’oppose à la revendication de souveraineté du Maroc et demande l’indépendance du Sahara occidental. Il a ajouté que les forces marocaines et le Polisario se sont battus par intermittence depuis 1975, lorsque l’Espagne a renoncé à l’autorité coloniale sur le territoire, jusqu’au cessez-le-feu de 1991 et à la mise en place d’une mission de maintien de la paix des Nations Unies.
Le Polisario s’est retiré du cessez-le-feu en novembre 2020, et depuis lors, des tirs indirects sporadiques entre les Forces armées royales marocaines et les combattants du Polisario ont été signalés à travers la barrière de 1 700 milles.
Le rapport a également révélé des accusations de traitements dégradants infligés aux manifestants indépendantistes du Sahara occidental par les responsables de la sécurité. Il a également mentionné une attaque survenue en avril 2022 à Boujdour, au Sahara occidental, où cinq militantes sahraouies ont été battues et blessées par des inconnus.
Le rapport a choqué le Maroc, qui a tenté de le critiquer. Le directeur des prisons au Maroc, Saleh Al-Tamek, a publié un article critiquant le rapport, notamment sur le retrait des États-Unis et la qualification du Polisario comme un mouvement de libération.
Cette décision de Washington devrait raviver les tensions entre le Maroc et le Polisario, en plus de créer des frictions entre le Maroc et les États-Unis. Le rapport soulève également des questions sur les relations diplomatiques entre les deux pays et sur l’impact de ce rapport sur les négociations en cours sur le statut du Sahara occidental.